L’innovation en santé a été l’un des axes prioritaires de la stratégie nationale de santé 2018-2022. Elle est également l’un des axes du projet stratégique de la Haute Autorité de Santé 2019-2024. Dans sa dimension la plus large, l’innovation en santé peut concerner toute solution matérielle (outils, publications, formations, interventions, accompagnements, productions documentaires) ou immatérielle (organisation, réorganisation, extension) permettant de mettre en place des actions plus efficaces.
La santé publique n’est pas une spécialité médicale centrée sur une approche par pathologies et organisée autour du malade. C’est une discipline à la croisée de la médecine, de l’épidémiologie, de la psychologie, de la sociologie, de l’anthropologie, des sciences de l’éducation, du droit et de l’économie. Son objet intègre les notions de prévention, de promotion de la santé, d’appréciation des risques pour la santé, de mesures des pathologies, de définition de politiques publiques de santé et d’organisation des soins et du système de santé. D’un point de vue clinique, elle s’intéresse également aux notions d’amélioration de la qualité des soins et de la qualité de vie.
Au sein de l’Union européenne, alors que le domaine des soins reste une compétence propre des différents états membres, une série de programmes d’intervention en santé publique visant à améliorer la santé des populations de l’Union s’est développée sur la base de l’article 152 du traité d’Amsterdam (1997) qui prône un niveau d’exigence élevé en termes de protection de la santé et de coordination des politiques publiques.
Depuis 2006 est avancée l’approche dite de la santé dans toutes les politiques (SdTP) – HiAP (Health in All Policies) qui propose d’intégrer les enjeux sanitaires dans toute prise de décision politique.
Ce principe transversal est inscrit en droit de l’Union européenne mais il se heurte à la complexité juridique des secteurs nationaux particuliers dans lequel il devrait s’appliquer (droit social, droit du travail, réglementation du logement, réglementation du transport…).
La spécificité du champ de la promotion de la santé et le niveau de demande attendu des acteurs de la prévention nécessitent l’expertise des professionnels de la documentation. L’activité documentaire permet d’identifier, de collecter, de gérer et de mettre à disposition les connaissances et les savoirs dans le champ de la PPS. Elle repose sur l’échange, la réciprocité dans la relation du professionnel de la documentation et de ses différents publics.
Quand on parle de ressource documentaire, on pense support d’information, document ou encore site Internet, en somme on pense à tout format porteur de connaissances, repères, informations, données scientifiques… susceptible d’être consulté, cité, utilisé à des fins personnels, professionnels, pédagogiques… En Promotion de la santé, on retrouve l’ensemble de ces types de ressources auxquelles s’ajoute un autre plus spécifique au domaine, à savoir l’outil d’intervention en PPS (Cf Partie 3).
Penser ressources documentaires, c’est également penser à la manière d’y avoir accès, de les identifier, les sélectionner, de les diffuser ; autrement dit c’est entrer dans une démarche « utilisateur » qui cherche des propositions documentaires apportant une valeur ajoutée. Cette démarche d’accompagnement des acteurs se fait par un travail de politique documentaire de traitement de l’information et d’acquisition, ainsi que de mise à disposition des ressources dans des centres de ressources ou pôles dédiés ou par le biais de canaux comme celui des portails documentaires.
Elle est structurée autour de trois axes :
– l’innovation diagnostique et thérapeutique,
– l’innovation technologique et numérique,
– l’innovation organisationnelle et comportementale.
Parmi les ressources en PPS, les outils d’intervention tiennent une place particulière. Au cœur du projet ou de l’intervention, les professionnels s’appuient sur eux pour mettre en œuvre leurs actions. Supports de différentes natures (jeu de plateau, de cartes, photo -expression/photolangage, exposition, répertoire d’activités, vidéo, …), ils proposent un contenu adapté pour aborder une thématique de santé : nutrition, santé mentale, santé sexuelle…, ainsi qu’un accompagnement pour la mise en œuvre (sous forme de guide d’utilisation, de règle du jeu, de pistes de mises en œuvre…), ou parfois théorique (rappel de concept, définitions…).
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Depuis 2010, le concept d’Une Seule Santé – One Health est promu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), afin d’assurer la coordination des interventions et de la recherche dans la protection de la santé humaine, de la santé animale et de l’environnement. Ce concept, parent de la notion de développement durable, constitue l’extension la plus globale de la santé publique.
